Le « non » au référendum : conséquences géopolitiques
par Béatrice Giblin
Résumé : Le « non » au référendum : conséquences géopolitiques
Le « non » majoritaire des Français au référendum sur le traité constitutionnel du 29 mai 2005 a montré que les limites géopolitiques n’étaient pas les seules limites de l’Europe et qu’il y avait assurément une volonté de mettre un terme à la construction de l’Europe telle qu’elle était réalisée. Tous les partisans du « non » ne partagent d’ailleurs pas la même vision de ce que doit être l’Europe selon qu’ils sont de droite ou de gauche. L’une des conséquences de ce vote est de clairement permettre à Tony Blair de prendre la tête de la nouvelle Europe, celle des Vingt-Cinq, où les convictions libérales sont largement majoritaires. Ce n’était assurément pas le but des partisans du « non ». Mais une partie de l’électorat, entraînée par certains de ses responsables politiques, a déterminé son choix en fonction de la situation de la géopolitique interne française et non en fonction du devenir de l’Europe. Aussi faut-il s’interroger sur la nature de l’engagement européen des responsables politiques français depuis l’origine.
Abstract : « No » to the referendum : geopolitical consequences
On May 29th 2005, in France, the majority voted “No” to the referendum on the Constitutional Treaty of the European Union and it showed that the geopolitical limits were not the only limits of Europe and there was obviously a will to stop the construction of Europe as it is created now. All supporters of the “No” do not share the same vision of what Europe should be depending on their political preferences. One of the consequences of this vote is to clearly allow Tony Blair to be at the head of the new Europe, the Europe of the 25 members, where liberal convictions are clearly in majority. It surely was not the goal of the supporters of the “No”. But a part of the electorate, swept along by its political representatives, determined its choice in regards to the French internal geopolitics and not for the future of Europe. Thus, one must question the nature of the French political leaders from the beginning.
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