Appréhender les phénomènes ségrégatifs dans leur dimension spatiale suppose d’observer les populations à leur lieu de résidence. Qui habite en tel lieu et dans la me-sure du possible, pour quelles raisons ? Si l’approche synchronique offre une image contrastée de la distribution des populations à un instant donné, elle mérite d’être complétée par l’intégration de la variable temps : les contrastes tendent-ils à s’atténuer ou au contraire à se renforcer ? L’exploitation de la source « non conventionnelle » que constitue la base des notaires, constituée de données variées sur les transactions immobilières, permet en partie de répondre à cette question. C’est cet angle d’attaque des phénomènes ségrégatifs que propose d’explorer cet article, en prenant pour terri-toire-laboratoire, le Val-d’Oise, département de la seconde couronne de la région Île-de-France, territoire hétérogène, à la fois par son offre résidentielle et par le profil de ses populations.

Abstract : Socio-residential Specialties : Towards Increased Territorial Divergences in the Val-d’Oise ?

Apprehending segregations phenomena in their spatial dimension involves observ-ing populations in their environment. Who lives where and if possible why ? If this synchronical approach offers a contrasted image of the population’s distribution at a given time, it is worth being completed with the notion of time : contrasts tend to de-crease or on the contrary increase ? The explotation of the « non conventional » source that constitutes the basis of notaries, based on various realty transactions data, helps finding answers to this question. This angle of attack of segregation phenomena that this article will explore, taking as territory-lab, the Val d’Oise region, in further out-skirts of the Ile de France Region, heterogeneous territory for its residential offer and the profile of its populations.

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