La crise libanaise vue de Turquie
par Laurent Mallet
La guerre au Liban a choqué en Turquie. Fait rare dans ce pays, des manifestations se sont succédées tout au long du mois de guerre, mais en changeant progressivement de nature : les organisations d’extrême gauche et de gauche prenant progressivement le relais de l’islamisme radical, l’argumentation humaniste succédant à celle de lasolidarité musulmane, sur fond d’anti-américanisme virulent et d’antisémitisme. Malgré cette contestation, le gouvernement « islamo-conservateur »de R. T. Erdogan va maintenir une position de critique constructive, alliant condamnation de l’actionisraélienne et diplomatie souple ouverte au dialogue. Cette politique trouve son aboutissement dans la participation à la FINUL renforcée, qui suscite en Turquie une forte opposition. La gestion de la crise libanaise par la Turquie paraît significative des rapports de force internes notamment entre le pouvoir civil et les militaires, comme d’une approche plus kantienne des relations internationales.
Abstract : The Lebanese crisis from the Turkish point of view
The war in Lebanon chocked in Turkey. Many demonstrations, which usually are scarce in this country, took place during the month when the war occurred, but these gradually changed nature : left-wing organisations, extreme or not, progressively taking over from radical Islam ; humanist lines of arguments succeeding those of Muslim solidarity, against a background of strong anti-Americanism and anti-Semitism. Despite this opposition, the « Islamic-conservative » government of R.T. Erdogan has maintained a constructive critical position, allying both a condemnation of Israeli action and a flexible diplomacy, open to talking. This policy has lead to participation to reinforced UNIFIL, which brings strong opposition in Turkey. The Turkish dealing with the Lebanese crisis reveals the internal balance of power between civilian authorities and militaries, as well as a more Kantian approach of international relations.
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