Sur le « multiculturalisme » à la coréenne
par Tae-Soo Kim
Depuis ces dernières décennies, la société sud-coréenne s’affronte à un nouveau phénomène inouï : mutation progressive vers une société pluriethnique provoquée par la venue massive des étrangers. D’où se posent des questions délicates sur l’intégration de ces nouveaux venus de diverses origines ethnico-culturelles au pays dont la base de cohésion sociale repose en principe sur une idée de « communauté du sang ». Si, en France, on voit dans les discours multiculturels une remise en cause radicale du principe républicain, la Corée accepte sans grand heurt le « multiculturalisme » comme une référence valable pour résoudre des problèmes liés à l’intégration des étrangers venus à s’installer en Corée. Mais le « multiculturalisme » coréen, le plus souvent initié et promu par l’État sous le nom de « politiques multiculturelles », est dénué de tout son sens philosophique originel pour servir à un moyen efficace en faveur de politiques d’assimilation à la coréenne, destinées à une certaine catégorie d’étrangers, soit les immigrés du mariage.
Abstract : About the Korean multi-culturalism
For the last past years, South Korean society deals with an astonishing phenomenon : the progressive mutation towards a multi-ethnic society made possible by the massive arrival of foreign immigrants. This raises sensitive questions on the integration of this population from various cultural backgrounds in a country supposedly based on a « blood-based community ». If in France multicultural discourses are seen as a profound challenge to republican principles, North Korea accepts this concept as a tool to solve problems linked to the integration of those foreign immigrants. But Korean multiculturalism loses its philosophical meaning when most often initiated and promoted by the State under the name of « multicultural policies » to serve assimilation policies only focused on kind of immigration, wedding-migrants.
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