De l’importance de bien cartographier les enjeux énergétiques : retour d’expérience
par David Amsellem
Résumé :
Toutes les questions relatives à l’énergie imposent nécessairement, à un moment donné, une prise en compte de l’espace géographique : que ce soit pour localiser la présence de ressources naturelles sur un territoire, ou pour tracer le passage d’une route d’acheminement. La carte, en tant qu’outil de représentation de l’espace, est donc un instrument indispensable dans la compréhension des sujets énergétiques. Or toutes les cartes de l’énergie ne révèlent pas les enjeux géopolitiques qui en découlent. Il faut pour cela croiser sur la carte différentes données thématiques, parfois à différentes échelles géographiques, pour permettre d’identifier des acteurs qui sont en rivalité, et d’évaluer leur rapport de forces. En s’appuyant sur plusieurs cas d’études réalisés au cours de ces dernières années, cet article propose une réflexion méthodologique sur le processus de construction d’une carte géopolitique de l’énergie. Les choix pour produire ces cartes ne sont pas sans conséquences sur les représentations que l’on se fait, ou que l’on contribue à diffuser, de nombreuses thématiques liées au secteur énergétique.
Abstract : On the importance of accurately mapping the stakes of energies
Any analysis of energy sectors necessitates taking into account the geographical space : whether it is to identify the location of natural resources on a territory or to trace their transport routes. Maps, as tools for representing space, are therefore an indispensable tool to understand the various topics of energy. However, not all maps drafted on energies reveal the geopolitical stakes they carry. It is therefore necessary to cross-reference on the map various data, often at different geographic scales, in order to identify power rivalries between the different actors involved. Through several case studies produced over the past few years, this article offers a methodological reflection on the process of creating geopolitical maps of energies. The choices made to produce such maps are not without consequences on the representation we have, or that we contribute to spread, on many themes connected to the energy sector.
Tweeter cet article Suivre @RevueHerodote sur TwitterL’institut Français de Géopolitique offre des formations de master intenses, exigeantes et passionnantes !
Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.
La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.
En seconde année, quatre spécialisations professionnalisantes sont possibles : géopolitique locale et gouvernance territoriale, géopolitique du cyberespace, nouveaux territoires de la compétition stratégique, analyse des risques géopolitiques et environnementaux. Toutes ces spécialisations sont ouvertes à l’alternance, et la majorité des étudiants et des étudiantes a désormais un contrat d’apprentissage. Celles et ceux qui souhaitent faire une seconde année de recherche le peuvent, notamment en préparation d’un projet de doctorat.
Avec 85 places en première année, le master de l’IFG offre aussi une véritable vie collective de promo, animée notamment par une association étudiante dynamique. Les étudiantes et étudiants viennent de nombreuses formations et disciplines, notamment : géographie, d’histoire, de droit, de sociologie, de science-politique, Économie et gestion, langues (LLCE/LEA) ou de classes préparatoires.
Les candidatures en première année de master se font exclusivement via la plateforme nationale monmaster.gouv.fr du 26 février au 24 mars 2024. Toutes les informations utiles se trouvent sur le site www.geopolitique.net. En deuxième année, les candidatures doivent passer par le site de l’Université. L’IFG n’offre pas de formation au niveau licence.
