« Calming the Water Wars Experts ». Mythologie des guerres de l’eau dans la vallée du Ferghana
Résumé :
Située au cœur de l’Asie centrale, la vallée du Fergana est particulièrement riche en ressources naturelles, notamment hydrauliques. Cependant, la chute de l’URSS et du système unique de gestion des ressources naturelles ainsi que les effets néfastes du changement climatique laissent supposer que la raréfaction des ressources au sein d’une constellation ethnico-territoriale aussi complexe ne peut mener qu’à une multiplication des conflits. Autrefois crainte pour ses conflits interethniques et menaces islamistes, la vallée du Ferghana semble aujourd’hui représenter le terrain idéal des futures « guerres de l’eau ». Néanmoins, en analysant les différentes interactions et relations de pouvoir entre acteurs locaux, la potentialité d’une escalade de conflits armés semble peu probable. Le présent article cherche donc à mettre en lumière la multitude de nuances et d’équilibres illustrant les mécanismes de coopération dans la vallée du Ferghana et remettant en cause les thèses alarmistes des « guerres de l’eau ».
Abstract : “Calming the Water Wars Experts”. Mythology of water wars in the Ferghana valley
Located in the heart of Central Asia, the Fergana valley is particularly rich in natural resources, especially water. However, the collapse of the USSR and of the joint system of natural resource management, coupled with the negative effects of climate change, suggest that the scarcity of resources within such a complex ethno-territorial constellation can only lead to an increase in conflicts. Once feared for its interethnic conflicts and Islamist threats, the Fergana valley now appears to be an ideal ground for future “water wars”. Nevertheless, by analysing the various interactions and power relations among local actors, the likelihood of an escalation into armed conflict seems highly unlikely. This article thus aims to showcase the multitude of nuances and equilibriums illustrating the cooperation mechanisms in the Fergana valley and at the same time challenge the more alarmist theses of “water wars”.
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