Les « indigènes de la République » : nation et question postcoloniale
par Jérémy Robine
L’appel pour les « assises de l’anticolonialisme postcolonial », publié en janvier 2005, a constitué l’acte de naissance d’un nouvel acteur dans ce que nous analysons comme une rivalité de pouvoir, dont l’enjeu est le capital politique que représentent les personnes issues de l’immigration et leurs territoires, c’est-à-dire l’ensemble des petits territoires où ces populations sont concentrées. Ce nouvel acteur s’inscrit dans un système concurrentiel d’acteur militant, dont nous reconstituons l’émergence et l’évolution au cours des vingt-cinq dernières années. Le mouvement des « indigènes » est animé par des représentations, au travers desquelles les « indigènes » ont produit l’analyse des causes des discriminations. Ils en tirent le constat de leur rupture avec la nation française, mais, en dernière analyse, il semble qu’il s’agisse plutôt d’une « demande d’amour » à la France, au travers de l’affirmation d’un différentialisme culturel. }
Abstract : The Natives of the Republic : Nation and postcolonial issues
The call for the “assises de l’anticolonialisme postcolonial” published in January 2005, represented the birth of a new actor in what we analyze as a power rivalry, with at stake the political capital represented by the people born from immigration and their territories, which means the totality of small territories where these populations are gathered. This new actor lies within a competing system of militant actor, of which we reconstitute the emerging and evolution in the last 25 years. The “Natives” movement is animated by representations, through which “natives” produced the analysis of the discrimination causes. They draw their own report on their break with the French Nation, but in last analysis, it seems that it is more a “request for love” to France, through the affirmation of a cultural differentialism.
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