Les événements de Perpignan ou la fin d’un système géopolitique local
par David Giband
Les violences urbaines de mai 2005 à Perpignan ont cruellement mis en lumière la concentration des problèmes socio-économiques et « communautaires » dans le centre de la cité catalane. Pivot historique de la carte électorale de la droite municipale, le quartier est depuis plusieurs années au cœur de vastes mouvements de restructuration. Ceux-ci s’expriment simultanément dans le champ ethnique (progression de la population maghrébine), social (déliquescence des structures claniques gitanes traditionnelles), urbanistique (programme de renouvellement urbain d’un quartier insalubre) et aussi politique. En effet, symbole d’une forme de pouvoir politique local, le quartier aiguise, depuis les élections municipales de 1993, les appétits de la gauche départementale qui entend investir ce bastion aux mains de la droite depuis plus de cinquante ans.
Abstract : The events in Perpignan or the end of a local geopolitical system
The urban violence May 2005 in Perpignan brought to lights, in a cruel manner, the concentration of socio-economical and “communitarian” problems in the centre of the French-Catalan city. Historical pivot on the electoral map for the municipal right wing, the neighbourhood has been for several years in the midst of vast redevelopment movements. These movements can be explained on different aspects : ethnical (increase in the North African population), social (deliquescence of the clan structure of the traditional gypsies), urban (renovation pro-gram of an insalubrious neighbourhood) and also political. Indeed, symbol of a form of local political power, the neighbourhood sharpens, since the municipal elections in 1993, the appetite of the departmental left wing which has wanted to take this area from the reach of the right wing for more than 50 years.
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