Anciens et nouveaux territoires du vote Front national : le cas du Nord-Pas-de-Calais
Résumé : Anciens et nouveaux territoires du vote Front national : le cas du Nord-Pas-de-Calais
L’enracinement du vote Front national dans le Nord-Pas-de-Calais n’est pas le simple fait d’une vieille région industrielle en crise. Dès 1984-1986 la très inégale répartition du vote FN ne se calque pas strictement sur les différences de taux de chômage selon les bassins d’emploi. Cette géographie électorale très contrastée correspond dans une large mesure à la conjonction d’une forte « présence d’immigrés » et d’une très nette progression de la « petite délinquance ». Dans ces vieux « bastions », comme Roubaix ou Tourcoing, la crise ouverte du FN en 1998 a freiné toute progression du vote « national-populiste » sans qu’on puisse observer une véritable reconquête de cet électorat par les partis républicains. Au contraire, c’est dans des territoires jusque-là peu attirés par le vote extrémiste, à l’exemple du Calaisis et du Boulonnais, que l’on a enregistré une forte poussée du vote lepéniste à la dernière présidentielle. L’analyse géographique selon les communes paraît indiquer qu’il faille y voir un « effet Sangatte » et non le simple résultat d’une surmédiatisation de quelques faits divers. Il s’agit plutôt de la traduction géopolitique d’une forme de rejet d’une « surprésence de migrants illégaux » en un lieu précis de l’hexagone, non loin du « territoire rêvé » de la Grande-Bretagne.
Tweeter cet article Suivre @RevueHerodote sur TwitterL’institut Français de Géopolitique offre des formations de master intenses, exigeantes et passionnantes !
Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.
La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.
En seconde année, quatre spécialisations professionnalisantes sont possibles : géopolitique locale et gouvernance territoriale, géopolitique du cyberespace, nouveaux territoires de la compétition stratégique, analyse des risques géopolitiques et environnementaux. Toutes ces spécialisations sont ouvertes à l’alternance, et la majorité des étudiants et des étudiantes a désormais un contrat d’apprentissage. Celles et ceux qui souhaitent faire une seconde année de recherche le peuvent, notamment en préparation d’un projet de doctorat.
Avec 85 places en première année, le master de l’IFG offre aussi une véritable vie collective de promo, animée notamment par une association étudiante dynamique. Les étudiantes et étudiants viennent de nombreuses formations et disciplines, notamment : géographie, d’histoire, de droit, de sociologie, de science-politique, Économie et gestion, langues (LLCE/LEA) ou de classes préparatoires.
Les candidatures en première année de master se font exclusivement via la plateforme nationale monmaster.gouv.fr du 26 février au 24 mars 2024. Toutes les informations utiles se trouvent sur le site www.geopolitique.net. En deuxième année, les candidatures doivent passer par le site de l’Université. L’IFG n’offre pas de formation au niveau licence.