Femmes, vote et politique au Brésil
par Martine Droulers
Dans la période de démocratisation qui suit la fin du gouvernement des militaires au Brésil, l’enracinement du Parti des Travailleurs, particulièrement à São Paulo, incarne cette volonté populaire de faire de la politique autrement. Ce parti offre davantage d’espace politique aux femmes et celles-ci réussiront à se faire élire à des postes-clés alors même que la Constitution de 1988 élargit les droits des travailleurs, des populations traditionnelles et des plus pauvres. L’ascension des femmes dans les instances politiques n’est cependant pas massive, elle reste le fait de quelques fortes personnalités dont la trajectoire souligne la relative plasticité de la société brésilienne, particulièrement dans sa plus grande ville où Erundina de Souza (1988-1992), puis Marta Suplicy (2000-2004) seront élues maires. Ces victoires sont-elles le résultat d’une conjoncture exceptionnelle ou augurent-elles un réel changement durable ?
Abstract : Women, Vote and Politics in Brazil
In the democratization period which follows the end of military government in Brazil, the consolidation of the Workers Party, particularly in São Paulo, incarnates the popular will of making politics in a different way. This Party especially offers a political space for women who will succeed to be elected in key positions thanks to the enlargement of workers’ rights, traditional populations and lower classes established by the 1988 Constitution. However, women access to the political sphere is not a massive one and is more likely the result of strong personalities with backgrounds emphasizing the relative malleability of the Brazilian society, particularly in its largest city, where Erundina de Souza (1988-92), and Marta Suplicy (2000-2004) were elected as Mayor. Are these victories the result of an exceptional context or do they foreshadow durable change ?
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