Depuis décembre 2005, le Baloutchistan, province la plus étendue mais la moins peuplée du Pakistan, est ravagé par un conflit ethnonationaliste, le cinquième depuis l’indépendance du pays. Cette situation trouve sa source immédiate dans le refus du régime de Pervez Musharraf de satisfaire les demandes baloutches en matière de développement économique et d’autonomie politique. Ses racines profondes sont cependant à rechercher dans la persistance d’un nationalisme baloutche qui connut son plein développement après la partition du sous-continent indien en 1947. Il témoigne également du caractère incomplet du processus d’intégration nationale au Pakistan. Régimes civils et militaires ont tous été incapables d’unir les populations du pays dans un vouloir politique commun. L’avenir de la province rebelle reste incertain mais le conflit en cours a peu de chances de lui apporter l’indépendance espérée. Le nationalisme baloutche a toutefois peu de chances de disparaître, en dépit de l’affaiblissement des organisations politiques qui le font vivre. À moyen terme, le risque repose dans l’érosion parallèle des structures de l’État fédéral et des structures tribales traditionnelles. Le vide politique qui pourrait en résulter pourrait être rempli par les éléments les plus radicaux de la société pakistanaise, affaiblissant un peu plus, un État déjà fragile.

Abstract : End game in Balochistan ?

Since December 2005, Balochistan, the largest but least populated province of Pakistan, is torn by the fifth conflict since the independence of the country in 1947. This situation finds its immediate source in the refusal of Pervez Musharraf regime to accommodate Balochistan’demand for economic development and political autonomy. Its deeper roots however are to be found in the persistence of a Baloch nationalism which has essentially developed after the partition of the Indian subcontinent in 1947. It is witness to the incomplete process of national integration of Pakistan. Military and civilian regimes alike have been unable to unite the populations of the country in a common political will. The future of the rebellious province remains uncertain but the current conflict is unlikely to result in its independence. Baloch nationalism however is unlikely to disappear any time soon despite the weakening of its constituent political organizations. In the medium term, the risk lies in the parallel erosion of the structures of both the federal state and the tribes. Areas of power vacuum may then emerge that will be filled by radical elements of the society, further weakening an already fragile country.

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