Plus d’un demi-siècle sépare Fukushima de Hiroshima-Nagasaki. Ces deux événements géopolitiques sont liés par la guerre. La puissance américaine chercha dès 1953 à légitimer le nucléaire civil dans le pays qui lui était a priori le plus réfractaire à cause des bombardements atomiques, le Japon. Dès 1954, le capitalisme d’État japonais y a trouvé son compte, via des personnages qui se trouvent aux commandes politiques et économiques avant comme après 1945. En mai 2011 sont révélés les mensonges de TEPCO., la compagnie gestionnaire de la centrale nucléaire de Fukushima, dont plusieurs réacteurs sont entrés en fusion après le séisme et le tsunami du 11 mars, et la dissimulation, par les autorités, du trajet du nuage radioactif pourtant bien identifié et qui a touché des dizaines de milliers de personnes. Il en résulte un revirement de l’opinion publique japonaise, désormais aux trois quarts hostiles au nucléaire. Le niveau tolérable de radioactivité, ennemi invisible, dans les zones contaminées fait l’objet de polémiques. Or ses critères de référence renvoient non pas à Tchernobyl (1986), accident le plus proche, mais à Hiroshima, phénomène malgré tout d’une autre nature.

Abstract : The Fukushima war

More than half than century separate Fukushima from Hiroshima-Nagasaki. These two geopolitical events are linked by war. American power was looking, in 1953, to legitimate the use of civil nuclear power in the country that seemed to be the strongest opponent to it because of the atomic bombings, Japan. As early as 1954, Japanese State capitalism benefited from it, through characters that were in power politically and economically before and after 1945. In may 2011 TEPCO, the company that ran the nuclear plant whose reactors exploded after the earthquake and the tsunami on march 11th and that affected tens of thousands of people, revealed its lies and how the authorities hid the trajectory of the nuclear cloud. This caused a strong reversal in Japanese public opinion, now 75% hostile to nuclear power. The tolerable level of radioactive matter, the invisible enemy, in contaminated zones is subject to discussion. Yet, the reference criteria don’t send us back to Tchernobyl (1986), the closest accident, but to Hiroshima, phenomenon of a completely different nature.

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