Nouvelle donne géopolitique en Seine-Saint-Denis
Aux élections locales de 2014-2015, la droite a, pour la première fois, fait pratiquement jeu égal avec les partis de gauche en Seine-Saint-Denis, un département longtemps emblématique de la « ?banlieue rouge ? ». Cette nouvelle étape dans la recomposition du paysage politique et électoral local est le résultat d’évolutions structurelles du territoire et de tendances nationales. Mais elle s’explique aussi par les faiblesses ou, au contraire, l’efficacité des stratégies mises en œuvre par les différents partis ? : l’incapacité de l’appareil du Parti communiste à s’adapter au nouveau contexte sociologique et à capitaliser sur l’impopularité du gouvernement, les divisions, au sein du PCF, entre orthodoxes et rénovateurs (dont la stratégie de modernisation du territoire n’a guère été plus payante), et, en face, la stratégie de conquête de la droite. La gauche non communiste, menée par Claude Bartolone, a échoué dans sa tentative de s’emparer de nouvelles positions de pouvoir et a connu une véritable déroute.
Abstract : New geopolitical situation in Seine-Saint-Denis
In 2014-2015, the right almost matched the score of the left parties at the local election in a department – Seine-Saint-Denis – that has long been the symbol of the "red belt". This new step in the reconstruction of the political and electoral local landscape results from structural evolutions of this territory as well as national trends. But it also results from the weaknesses or efficiency of the strategies elaborated by the different parties. For example, the French communist party was unable to adapt to a new sociological context and to take advantage of the government unpopularity, its internal divisions between orthodox and renovators (whose strategy was not more successful). On the other hand, the strategy of conquest of the right was more efficient. The non-communist left, lead by Claude Bartolone, failed to seize new positions of power and was harshly defeated.
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