Le trafic d’armes en Seine-Saint-Denis ? : aspects géopolitiques et enjeux
Le département de la Seine-Saint-Denis est de plus en plus sous le feu des projecteurs depuis novembre 2015. Vu désormais par une partie de la population française comme un territoire hors de contrôle où les trafics de tous ordres pulluleraient, celui des armes à feu devient emblématique au même titre que dans les quartiers nord de Marseille.
Or la comparaison ne peut tenir puisque les deux situations sont différentes dans leurs aspects géographiques, dans l’origine des rivalités internes, dans les pratiques des acteurs mais également dans la représentation que l’État central, proche du 9-3, et qu’une partie des Français se font de ce territoire francilien.
Les enjeux sont par conséquent encore plus amplifiés en Seine-Saint-Denis qu’ailleurs en France puisque la proximité de Paris fait planer la menace d’une ceinture criminelle autour de la capitale, qui ferait de ce département une sorte de laboratoire antisystème à même de rogner le monopole étatique de la violence légitime.
Abstract : Weapons trafficking in Seine-Saint-Denis ? : stakes and geopolitical aspects
The department of the Seine-Saint-Denis is more and more observed and watched since the terrorist attacks of November 2015 in Paris. Henceforth considered by a part of the French population as a lawlessness territory where many illicit links would prosper, the one which deliver weapons gets iconic like within the North boroughs of Marseille.
But the comparison cannot be done as the two situations are totally different in their geographical aspects, in the causes of their internal rivalries, in the practices of their protagonists but also in the representation that the Parisians and a large part of the French people have face to this territory in Ile-de-France.
The issues are consequently more amplified in Seine-Saint-Denis than everywhere in France because of the proximity of the capital Paris due to the threat of a criminal belt around the city, which would place this department as a laboratory of an anti-System delinquancy and which would limit the strength of the monopoly of the legalised violence.
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