Éditorial
par Béatrice Giblin
Résumé :
Dans ce numéro sont abordés les problèmes géopolitiques graves et complexes de l’ A lgérie, du Maroc et de la Tunisie. L’un des problèmes les plus graves auquel ces trois pays, et plus particulièrement l’ A lgérie, ont dû faire face est l’ islamisme politique à partir des années 1990. Qu’en est-il vingt-cinq ans plus tard ? Dans aucun de ces pays la mouvance islamiste n’a totalement disparu, mais elle est plus ou moins sous contrôle selon des moyens spécifiques à chacun d’eux. Ils affrontent dans des situations économiques difficiles la pandémie de la Covid-19 qui a imposé un contrôle sanitaire strict, donnant l’occasion de renforcer un contrôle politique tout aussi strict. Par exemple le gouvernement algérien en a profité pour interdire les manifestations du Hirak espérant ainsi y mettre un terme, mais au vu de la profondeur de la contestation, il est possible que celle-ci reprenne.
Dans un numéro sur le Maghreb, il va de soi que les relations avec la France y ont toute leur place, d’autant plus qu’elles sont ô combien plus intenses et étroites qu’elles ne l’étaient pendant la colonisation.
Abstract : Éditorial
Serious and complex geopolitical problems experienced by Algeria, Morocco and Tunisia are treated in this issue. Starting in the 1990s, one of these serious problems faced by the three of them, in particular by Algeria, is political Islamism. What about it 25 years later ? In one of those countries the Islamic movement totally disappeared, even though it is more or less under control due to specific means in each of them. They face difficult economic situations due to the strict health measures imposed by the Covid-19 crisis – thus giving an opportunity to reinforce an equally strict political control. For example, the Algerian government took advantage of the situation to ban the Hirak protests, hoping to end the contestation. However, it is so deep that it is plausible that it starts over.
It goes without saying that in an issue on Maghreb, relations with France have a place, even more so since they are more intense and closer than they were during colonization.
Article complet :
L’institut Français de Géopolitique offre des formations de master intenses, exigeantes et passionnantes !
Hérodote est historiquement liée à la formation en géopolitique (master et doctorat) de l’Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis, l’Institut Français de Géopolitique (IFG) où ont enseigné son fondateur Yves Lacoste, sa directrice Béatrice Giblin (également fondatrice de l’IFG), et une partie importante de l’équipe de la revue.
La première année est consacrée à la formation à et par la recherche, qui est au cœur du projet intellectuel et citoyen de l’École France de Géopolitique. Les étudiants et les étudiantes doivent écrire un mémoire de recherche d’une centaine de page appuyé sur une enquête de terrain d’un mois en autonomie. Un accompagnement fort leur est proposé pour favoriser leur réussite durant cette année si différente de leurs expériences précédentes.
En seconde année, quatre spécialisations professionnalisantes sont possibles : géopolitique locale et gouvernance territoriale, géopolitique du cyberespace, nouveaux territoires de la compétition stratégique, analyse des risques géopolitiques et environnementaux. Toutes ces spécialisations sont ouvertes à l’alternance, et la majorité des étudiants et des étudiantes a désormais un contrat d’apprentissage. Celles et ceux qui souhaitent faire une seconde année de recherche le peuvent, notamment en préparation d’un projet de doctorat.
Avec 85 places en première année, le master de l’IFG offre aussi une véritable vie collective de promo, animée notamment par une association étudiante dynamique. Les étudiantes et étudiants viennent de nombreuses formations et disciplines, notamment : géographie, d’histoire, de droit, de sociologie, de science-politique, Économie et gestion, langues (LLCE/LEA) ou de classes préparatoires.
Les candidatures en première année de master se font exclusivement via la plateforme nationale monmaster.gouv.fr du 26 février au 24 mars 2024. Toutes les informations utiles se trouvent sur le site www.geopolitique.net. En deuxième année, les candidatures doivent passer par le site de l’Université. L’IFG n’offre pas de formation au niveau licence.