Afrique du Nord : l’État à l’épreuve des révoltes
par Luis Martinez
Résumé :
Historiquement les nations d’ A frique du Nord ont trouvé dans la contestation de l’oppression coloniale les liens qui les unissent : dans les États postcoloniaux, quels sont les liens qui unissent encore les individus, les groupes et les communautés ? Qu’est-ce qui fait encore « tenir ensemble » ces États-nations ? Si l’intérêt général n’est pas au cœur de l’action de l’État, comment maintenir les liens de loyauté ? Depuis les indépendances, des révoltes et des émeutes structurent les relations entre la société et ces États, qui parviennent à chaque fois à restaurer l’ordre. Ces États sont alors perçus et analysés comme « robustes » tant ils semblent maîtriser ce désordre. L’irruption inattendue et imprévisible des révoltes arabes est un véritable défi pour les États d’ A frique du Nord. Cet article analyse les réponses des États à ces questions et souligne la difficulté des dirigeants de l’ A frique du Nord face à la fragilité des communautés politiques et à la faiblesse des instruments étatiques pour arriver à faire vivre, en paix, la nation dans sa diversité et sa pluralité.
Abstract : North Africa : the State challenged by the revolts
National cohesion has been a major concern for north African post-colonial leaders who aim to build strong states capable of controlling the population. Historically, North African nations found colonial oppression to be the very bond that united them, but what continues to hold these communities and nation-states together after independence ? If public interest is not at the heart of the state’s actions, how can national loyalties be maintained ? While the state has always managed to restore order, the unexpected outbreak of the Arab Spring revolts has presented a real challenge to state stability. This article highlights the challenges posed by fragile political communities and weak state instruments, and the response of leaders striving to build peaceful pluralistic nations in North Africa.
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