Deux visions de l’extrême droite dans l’ex-Yougoslavie : les cas de la Slovénie et de la Serbie

par Laurent Hassid

Dans les deux anciennes républiques yougoslaves de Slovénie et de Serbie, indépendantes depuis 20 ans, l’extrême droite se manifeste de manière très différente. En Slovénie, le parti d’extrême droite, le SNS de Zmago Jelincic, n’est qu’un acteur secondaire du nationalisme, laissant le rôle essentiel au leader du parti conservateur (SDS) de Janez Jansa, Premier ministre de 2004 à 2008, comme l’a démontré l’exploitation politique de l’affaire des effacés. En Serbie, au contraire, le Parti radical de Vojislav Seselj a failli gagner des élections nationales à plusieurs reprises et des groupuscules, souvent violents, disséminés dans la société civile, se revendiquent d’extrême droite. L’indépendance du Kosovo en février 2008 a contribué à scinder l’extrême droite serbe avec la création du Parti progressiste dirigé par l’ancien dauphin de Seselj, Tomislav Nikolic, qui se présente désormais en chef d’un parti conservateur face au parti pro-européen du président Boris Tadic. Entre un parti conservateur slovène qui glisse vers un nationalisme excessif et l’extrême droite serbe qui se cherche une respectabilité, les débats autour de la nation restent primordiaux dans ces deux États balkaniques.

Abstract : Two visions of far right in Ex-Yugoslavia : Slovenia and Serbia cases

In the former Yugoslav republics of Slovenia and Serbia, both independent since 1991, the right-wing extremism phenomenon takes on different characteristics. As the case of the Erased people desmonstrates in Slovenian nationalist discourse, Zmago Jelincic’s Slovenian National Party plays a secondary role to the protagonist Prime Minister Janez Jansa between 2004 and 2008. By contrast, Vojislav Seselj’s Serbian Radical Party came close to winning national elections on several occasions and violent grassroots groups habitually identify themselves as right-wing extremists. The emergence of an independent Kosovo in February 2008 contributed to a divide extremist right-wing factionalism in Serbia. The main factions that emerged are one led by Tomislav Nikolic, once in Seselj’s Radical Serbian Party, who now presents himself as the leader of a conservative political movement against Boris Tadic’s pro-European party. Given Slovenia’s conservative party, which leans towards excessive nationalism, Serbia’s extreme far-right, which presents itself as more moderate debates about the nation continue to be essential in the two Balkan states.

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