141 — Géopolitique de la péninsule coréenne
(deuxième trimestre 2011)
Après une période d’apaisement, les relations intercoréennes sont de nouveau loin d’être au beau fixe : la reprise du programme nucléaire de la Corée du Nord, l’élection du président conservateur sud-coréen Lee Myung-bak en février 2008 et, en 2010, le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan près de la frontière maritime nord-coréenne et le bombardement de l’île de Yeongpyeong par l’armée du Nord ont accru les tensions.
Certains analystes interprètent cette détérioration du climat par la délicate transition politique en Corée du Nord : les provocations contre la Corée du Sud auraient pour fonction de susciter dans la population nord-coréenne un réflexe nationaliste qui aiderait à oublier les colossales difficultés économiques (rappelons le million de morts dûà la famine du milieu des années 1990). Mais ces tensions s’expliquent aussi par l’évolution de la géopolitique régionale. La montée en puissance de la Chine en fait désormais un acteur de premier plan dans le règlement de la situation géopolitique de la péninsule, dont elle seule semble détenir les clés de la stabilité et de la détente.
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