131 - Les enjeux de la crise alimentaire mondiale
(Quatrième trimestre 2008)
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la hausse des prix a plongé 75 millions de personnes de plus au-dessous du seuil de la faim, portant le nombre estimé de personnes sous-alimentées dans le monde à 923 millions en 2007. Et si la crise alimentaire du printemps 2008 a été « évincée » par la crise financière, elle n’en est pas pour autant résolue et constitue un enjeu mondial de toute première importance.
L’instabilité des marchés et la volatilité des prix ne sont qu’un des aspects de la crise alimentaire. Les problèmes que pose un accès régulier aux denrées de première nécessité à des prix accessibles restent entiers et pas seulement du fait de l’augmentation constante de la demande. S’il est vrai que la croissance démographique et les aléas climatiques restent des facteurs explicatifs de la tension sur les marchés des produits alimentaires, l’intensité d’une crise est toujours une affaire politique. Prévenir une crise alimentaire, c’est savoir prévoir et organiser l’accès aux céréales pour les plus fragiles, ceux qui vivent en milieu urbain et, surtout, les ruraux, beaucoup plus difficiles à atteindre.
Piloté en partie par Pierre Janin, géographe, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), ce numéro d’Hérodote donne la parole à des économistes, des anthropologues et agronomes, pour dresser un état des lieux du choc alimentaire dans le monde et plus particulièrement en Afrique, continent gravement touché, et faire un bilan des options qui s’esquissent pour en sortir.
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